My Planet Experience : carnets et photos de voyages...

Photos et récit d'un voyage à Terre Neuve

My Planet Experience - mon album Canada sur Flickr
 
 

Bloc-notes : Terre Neuve, Canada

cliquer sur la « vignette photo » pour accéder à l'album photos correspondant. Bonne visite.
 

 

Le boeing d’Air Canada amorce sa descente sur St John’s, la capitale provinciale de Terre Neuve, par une belle fin de journée. La lumière chaude baigne les côtes déchiquetées de l’atlantique nord et je suis déjà conquis par le spectacle magnifique qui s’offre à moi au travers du hublot.

Terre-Neuve... Ce nom à lui seul fait rêver ! Il évoque le mystère d'une province dont les symboles sont les grands espaces, les icebergs, les baleines, les aigles à tête blanche… Une forêt boréale sans limite, couverte de sarracénie pourpre - l’emblème floral de Terre Neuve -, que l’on contemple en dégustant un homard, la spécialité culinaire de la province… un délice.

Un climat difficile certes, même en ce début juillet, où le soleil prometteur accompagnant mon arrivée disparaîtra immédiatement pour faire place à la brume, au vent glacial et à un rideau de pluie fournie. Tout au long du voyage, il me faudra profiter des éclaircies et composer avec les aléas météorologiques. Un avantage, c’est qu’il fait beau plusieurs fois par jour ! et une lumière en perpétuelle renouvellement.

Dans mes bagages j'ai une tente imperméabilisée et un bon duvet, j'ai loué une voiture et je vais me balader dans l’île pendant trois semaines. Sur la route, libre et autonome, je m'arrête dès qu’un coin me plaît et je fais mon itinéraire au jour le jour en fonction, il est vrai, de la météo !

Au fil de ce périple, cette terre sauvage située à l'extrême Est du Canada m'a dévoilé quelques uns de ses secrets et la beauté de ses paysages grandioses.

 
 

St.  John's

  Terre-Neuve experience : st. john's  

St. John's, abréviation de St. John's Harbour, est la capitale et la plus grande ville de la province canadienne de Terre-Neuve et Labrador. Le 5 août 1583, Humphrey Gilbert prend possession de la région pour l'Angleterre ce qui en fait la plus ancienne colonie britannique d'Amérique du Nord.

St. John's est érigée sur un site naturel grandiose, en bordure d'une longue rade ceinturée de hautes collines de roc.

Les maisons de bois très caractéristiques de St. John's : les Jellybean Row, des rangées d'habitations style héritage, peintes dans des couleurs éclatantes et mises à l'honneur ou caricaturées à l'extrême sur les boîtes aux lettres.

 
 

La balade un peu sportive sur les pentes abruptes où s’étagent les rues de la vieille ville, bordées de ces coquettes maisons de bois aux couleurs vives et à toits mansardés est agréable et puis quand on descend en bordure du port, sur Harbour Drive, on longe les docks où sont ancrés des navires de toutes nationalités.

Chaque soir des bateaux blancs et rouges sortent du port et s’enfoncent dans un épais rideau de brouillard. On entend les bouées frapper contre les mâts et la corne de brume signaler les obstacles au loin. La mer gronde, impressionnante de violence.

Hébergement à l'Abba Inn, un bed & breakfast situé sur les hauteur de St. John's dans la vieille ville, déco au charme surannée et un peu surchargé, mais accueil vraiment chaleureux et sympathique.

 
     
 

Signal Hill : site historique national

Cette colline flanquée d'une tour qui surplombe l'entrée de la rade de St. John's commémore des moments marquants de l'histoire des communications et du passé militaire. Un sentier de randonnée qui part du sommet pour longer la falaise et le goulet qui donne accès au port offre une vue spectaculaire sur la ville et la côte jusqu’au cap Spear.

Grâce à sa position stratégique, Signal Hill a été au cœur des ouvrages de défense du port de St. John's depuis le XVIIIe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

  Terre-Neuve experience : signal hill

C'est également d'ici, qu'en 1901, Guglielmo Marconi a capté le premier message transatlantique sans fil.

La tour Cabot a été édifiée entre 1898 et 1900 pour marquer le Jubilé de diamant de la reine Victoria et commémorer le 400e anniversaire du voyage de John Cabot, premier Européen à accoster à St. John's le 24 juin 1497 le jour de la Saint-Jean baptiste.

L’intérieur abrite des expositions sur l’histoire de la signalisation maritime et sur les travaux de Marconi.

De la Batterie de la reine, qui gardait autrefois les Narrows, on a une belle vue sur la rade.

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : signal hill museum  

Un peu plus bas sur la route, le Centre d’accueil retrace, à travers des expositions, des dioramas et des documents audiovisuels, l’histoire de Terre-Neuve et de St. John’s.

La pêche au phoque et à la morue a, bien sûr, une place de choix !

 
     
 

Cape Spear : site historique national

Depuis 1836, le plus ancien phare de Terre-Neuve et Labrador encore debout projette son faisceau lumineux du haut de cette pointe de terre la plus à l'est d'Amérique du Nord. Des travaux de restauration lui ont redonné l'aspect qu'il avait en 1839.

Le paysage qui l'entoure est à couper le souffle. On peut y observer des baleines, des oiseaux de mer et des icebergs. Excusez du peu !

  Terre-Neuve experience : cape spear

 

 
     

Cape St. Mary's ecological reserve

  Terre-Neuve experience : Cape St. Mary's ecological reserve  

La route depuis St. John’s n’est pas très longue mais le brouillard réduit considérablement mes ambitions. Et une fois sur place il est tellement dense, que du parking, il m'est impossible de lire l’inscription sur le bâtiment d’accueil. Bienvenue à Terre-Neuve !

Comme la réserve ornithologique protège la colonie d’oiseaux la plus importante d’Amérique du Nord… je fonce dans le brouillard !

Un sentier de 1 km sépare le centre d'interprétation du rocher aux oiseaux – birds rock, par les prés il longe le sommet des falaises où broutent des moutons fort sympathiques.

 
     
 

La réserve écologique de Cape St. Mary's, créé en 1983, est un des sites les plus accessibles au monde pour l'observation des oiseaux de mer et plus particulièrement des Fous de Bassan.

Ils nichent en colonies denses sur les falaises et les îles rocheuses environnantes. Les couples se forment vers 5-6 ans pour la vie. Pendant leur parade nuptiale élaborée, ils se font la révérence, se frottent le bec et s'étirent le cou et les ailes. D'abord un simple tapis d'algues, de brindilles et de mousse, le nid se transforme avec les années en un véritable amoncellement de plumes, de déchets de poisson et d'excréments.

  Terre-Neuve experience : fous de bassan du Cape St. Mary's ecological reserve

Ce bel oiseau au plumage d'un blanc éclatant, a la tête et le cou jaune pâle. Ses yeux sont bleu clair cerclés de gris, et son bec bleu-gris est souligné de fines lignes noires, comme tracées au crayon, se prolongeant en un masque noir autour des yeux. Le bout de ses ailes et ses courtes pattes palmées sont noirs.

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : Cape St. Mary's ecological reserve  

Si les Fous de Bassan sont les plus nombreux sur le « birds rock », on peut également observer des Petits Pingouins, des Guillemots marmette, des Sternes arctiques, des Mouettes tridactyle et différentes espèces de Goélands.

 
     

Witless Bay

  Terre-Neuve experience : bay bulls  

Comme je voyage au jour le jour, une sage précaution ici, et que ce matin le soleil est de la partie, je décide de repartir en direction de la presqu'île Avalon, située au sud de St. John's.

Mon objectif : embarquer à bord d'un bateau pour un safari marin.

La mer vidée de la morue nourricière, les Terre-Neuviens ont dû trouver ailleurs leurs espoirs économiques et d'anciens pêcheurs reconvertis dans la pêche aux... touristes ! organisent en saison des rendez-vous avec les cétacés et les murs de glace.

Il faut dire que la nature est de leur bord. Sauvage, diverse, grandiose !

 
 

En attendant l'horaire du tour, je visite Bay Bulls, un des plus anciens établissements en Amérique du Nord et le plus ancien à porter un nom anglais à Terre-Neuve.

Chaque année, au printemps et au début de l'été, d'anciennes montagnes d'albâtre, pièces détachées d'immenses glaciers du Groenland et de l'Arctique, sont poussées par les courants glacés du Labrador, le long de la côte est de Terre-Neuve, surnommée « couloir des icebergs ».
Des palais de glace aux tourelles éclatantes avancent dans l'océan... Ici les icebergs sont aussi communs que le rhum screech, le violon et les gigues. Si les mois de juin et de juillet sont particulièrement propices à l'observation des icebergs, c'est également la meilleure période pour croiser la route des baleines à bosses et des rorquals communs qui fréquentent les eaux de la baie.

 
     
 

Situées au large des villages de Witless Bay et de Bauline, la réserve écologique de Witless Bay comptent 3 petites îles qui servent chaque été de lieux de refuge à des centaines de milliers d'oiseaux de mer qui viennent y pondre leurs œufs et élever leurs oisillons.

Bien sûr, il faut prendre un bateau, les oiseaux se tiennent sur des îles pour éviter les prédateurs... ou les touristes !

La réserve accueille une des plus importantes colonies de macareux moine au monde et la plus grande en Amérique du Nord. Facilement reconnaissable avec son bec massif très coloré et ses 30 cm de haut !

  réserve écologique de witless bay

Ils sont des milliers. Ils s'envolent, tournoient, pêchent et nichent sur les rochers ou sur les hauteurs gazonnés dans des terriers qui appartenaient jadis aux Grands Pingouins aujourd'hui disparu.

Avec leur aspect trapu les Petits Pingouins nichent sur les falaises des îles de la baie.

Les Guillemot marmettes vivent en colonies serrées, ils se distinguent par leur long bec pointu.

En rentrant au port, le guide naturaliste et pilote de l'embarcation se met à chanter un air typique de sa province avec des accents celtiques, une histoire qui raconte la fierté d'être Terre-neuvien. Une belle journée.

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : ferryland  

Si aujourd'hui, Ferryland (drôle de nom !) est une communauté de pêche d'environ 750 âmes, au début des années 1500, elle était visitée de façon saisonnière par des pêcheurs venus du Portugal, d'Espagne, de France et d'Angleterre. Et c'est en 1621 que la première colonie permanente, la colonie d'Avalon, a été établie par George Calvert.

Au cours de cette dernière décennie, les archéologues ont révélé la colonie d'Avalon de Calvert, la « Pool Plantation » de David Kirke, les traces des autochtones et des pêcheurs migrateurs qui sont venus avant eux.

La balade au soleil couchant jusqu'au phare est tout simplement majestueuse.

Camping au La Manche Provincial Park.

 
     

Terra  Nova  National  Park

  Terre-Neuve experience :  terra nova national park  

Avec le beau temps je décide de rouler en direction du parc emblématique de Terre Neuve.

Si le parc Terra Nova paraît moins exceptionnel au premier contact que d'autres parc nationaux canadiens, il faut prendre le temps de le découvrir en empruntant les nombreux sentiers de randonné où les merveilles naturelles sont à chaque détours.

La faune est abondante et la flore et les paysages sont exceptionnels de diversité. De plus un grand nombre d'activités peuvent être pratiquées.

L'importance du patrimoine naturel et culturel a été reconnue en 1957 quand Terra Nova est devenu le premier parc national de Terre-Neuve.

 
 

Le parc national Terra Nova est un endroit où les longs doigts de l'Atlantique Nord viennent effleurer la forêt boréale insulaire qui tapisse l'Est de Terre-Neuve. L'abondance des ressources naturelles, comme le poisson et les mammifères marins, a attiré depuis au moins 5000 ans des gens dans la région.

Le paysage se compose de hautes falaises et de baies protégées sur la côte, de collines ondoyantes couvertes de forêts, de tourbières et d'étangs à l'intérieur des terres. La forêt boréale représente l'un des derniers écosystèmes relativement intacts sur notre planète. Ces terres humides sont très précieuses car elles filtrent des millions de litres d'eau chaque jour et aide à protéger la biodiversité.

Bien que les arbres représentent l'espèce de plante dominante, beaucoup d'autres plantes croissent dans la forêt boréale, y compris des arbustes, des mousses et du lichen. La mousse pousse de façon si épaisse qu'elle forme un tapis à la surface du sol, le gardant humide et frais, empêchant d'autres espèces de pousser.

Les aires ouvertes sont tapissées de lichens jaunes, verts et gris pâle. Certains lichens poussent aussi sur le bois et comme il reste toute l'année, il constitue une importante source de nourriture en hiver pour des espèces comme le caribou.

 
     
 

Un couple de Chevaliers grivelés croisé au bord de la Sandy Pond... un Bruant à gorge blanche... Merle d'Amérique, Goéland...

C'est près de 300 espèces d'oiseaux qui dépendent des eaux boréales du Canada pour se reproduire et se nourrir.

  Terre-Neuve experience :  les oiseaux du terra nova national park

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : bald eagle ou pygargue à tête blanche, aigle emblèmatique du terra nova national park  

Sur le bateau qui remonte le fjord du Newman Sound je suis un peu sceptique, pourtant le pilote, un ancien légionnaire qui a (bas) œuvré en France, m'a assuré qu'on en verra, de près !

Tous les jours il va à leur rencontre, il leur a même donné des noms... mais pas d'oiseaux ! je n'en demandai pas tant.

Le Bald Eagle ou Pygargue à tête blanche est facilement identifiable par sa tête et sa queue blanches et son gros bec jaune. Le juvénile est plutôt sombre.

 
     
 

Parmi les plantes caractéristiques des tourbières, on peut être attiré par les superbes Iris pourpres ou les Linaigrettes qui balancent leur toupet au vent ou des espèces moins rares.

Mais la plus observée est la spectaculaire Sarracénie Pourpre qui arbore ses magnifiques fleurs rouge foncé. L'emblème floral de Terre-Neuve est l'une des rares plantes insectivores du Canada.

  Terre-Neuve experience : la sarracénie pourpre, fleur emblèmatique du terra nova national park et de terre-neuve

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : les papillons du terra nova national park  

Lorsque le soleil veut bien nous gratifier de sa présence, on peut également observer de nombreux papillons multicolores.

 
     
 

Terra Nova offre le gîte et le couvert à plus de 40% des canards d'Amérique du Nord.

  Terre-Neuve experience : les canards du terra nova national park

 

 
     

Bonavista  Bay

  Terre-Neuve experience : bonavista bay  

C'est avec quelques réticences que je m'extrait de dessous la tente. Il a plu toute la nuit et  la météo ne semble pas vouloir s'améliorer... il pleuvra même durant les 36 prochaines heures... une attente interminable !

Toute la journée tempêtes et pluies se succèdent inlassablement. Quand j'arrive à Bonavista, les rues sont désertes, les habitants restent cloitrés dans leur maison battue par les vents.

En fin d'après midi, je trouve un camping pas trop inondé mais après avoir démonté la tente sous la pluie, il me faudra la remonter sous la pluie... encore une nuit humide ! mais demain sera un autre jour.

 
 

Le courant du Labrador, qui passe au large du cap Freels, contribue à remplir la baie extérieure de Bonavista d'eau froide, dont la température est souvent inférieure à -1°C (elle est comment ? euh... froide !), et y dépose régulièrement des icebergs.

Tel l'explorateur John Cabot, découvrant la péninsule de Bonavista sur Terre-Neuve, je m'écriai « Oh ! Buona Vista ! » ... en voyant les icebergs dans la baie.

L'observation des icebergs est devenue un attrait touristique pour Terre-Neuve mais ils n'en présentent pas moins de graves dangers à la navigation. 90 % du volume d'un iceberg est situé sous la surface de l'eau et il est difficile de déterminer sa forme immergée. Et oui, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg !

Les deux principales industries de la région sont la pêche et l'exploitation forestière. Depuis peu une entreprise commercialise l'eau de la glace d'icebergs. On peut la consommer pour sa pureté ou pour l'attrait qu'elle représente mais sans modération... pas donné tout de même !

 
     
 

Le littoral accidenté et extrêmement découpé de la baie compte plusieurs villages de pêcheurs, dont le plus grand est Bonavista.

 
     
 

Elliston est un petit village croquignolet situé au bout de la Péninsule.

Le Spillar's Cove Trail, un spectaculaire chemin de randonnée qui longe les falaises entre Bonavista et Elliston avec accueil par des macareux et des goélands en fin de parcours. Coupe vent obligatoire.

A moins de ne pas être trop frileux !... On ne viendra pas ici pour Sandy Beach... la plage.

Cependant Elliston a bien d'autres attraits. Le village est situé sur Iceberg Alley, les baleines apprécient l'endroit et il y a de superbes ballades à faire pour percer les secrets et la beauté des paysages rudes et grandioses.

  Terre-Neuve experience : village de elliston

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : pittoresque village de trinity  

Trinity, un petit village pittoresque du XIXe siècle parfaitement préservé, témoin de l'époque faste de la région. Le véritable petit bijou de la péninsule !

Fermé à la circulation automobile. Il est très agréable de déambule de se promener à pied dans ses ruelles, délimitées par des barrières de bois, dont les maisons carrées entourées de jardinets ont conservé leur cachet d’antan. Edifice incontournable de Trinity, l'église Anglicane St Paul's. Entièrement en bois avec son intérieur qui n'a jamais été peint.

On dirait presque une maison de poupée avec sa petite barrière, ses couleurs improbables… si l’on excepte, bien sûr, les tombes qui ont fleuri sur la pelouse.

Une impression de remonter le temps !

 
     

En  route  pour  Saint-Pierre-et-Miquelon

  Terre-Neuve experience : en route pour saint pierre et miquelon  

En fin d'après midi, je quitte Trinity pour rejoindre la partie sud de la péninsule, je décide de faire halte à Grand Bank pour dormir.

Je dresse ma tente dans le Frenchman's Cove Provincial Park, tout un programme, l'endroit est sauvage à souhait... et il pleuvra toute la nuit.

Au réveil, quelques kilomètres me sépare de Fortune où je prends un billet A/R qui comprend l'hébergement. Le bateau de la SPM Express qui assure la rotation ne prend que des passagers, il faut donc laisser ma voiture (de location) sur un parking du côté canadien.

 
     

Saint-Pierre-et-Miquelon

 

Saint-Pierre et Miquelon est un endroit unique au Monde. Un petit bout de France en Amérique du Nord... L'archipel est un mélange d'origines, ses habitants ont forgé leur identité par le dur travail de la mer et les aléas climatiques ont renforcé un caractère chaleureux. L'archipel est composé de 3 îles principales : Saint Pierre, Miquelon, Langlade et de 4 îlots : le Grand Colombier, l'Île aux Pigeons, l'Île aux Vainqueurs et l'Île aux Marins.

 
     
  Phare de la Pointe aux Canons - Saint Pierre et Miquelon  

La traversée est agréable et l'arrivée sur Saint-Pierre, par beau temps, est un vrai bonheur et un festival de couleurs.

Malheureusement, (ou heureusement !) en cet mi-juillet la destination ne semble pas attirer un grand nombre de visiteurs. Ils ont tord. Seuls quelques tours opérateurs américains viennent découvrir la France en 24 heures (chrono ! bien sûr.).

Je m'installe à l'hôtel Robert qui est l'un des plus vieux hôtels de Saint-Pierre. Son petit musée rassemble quelques souvenirs de la prohibition dont un chapeau d'Al Capone qui a, selon la légende, séjourné ici.

 
 

Puis direction l'office du tourisme pour réserver les différentes traversées et activités disponibles, et c'est ici que l'aventure commence, car il faut bien le reconnaître... les déplacements sur les îles sont un peu compliqués... peu de location de vélos, pas de scooter et la voiture n'en parlons même pas ! sans compter les annulations d'excursions faute d'un nombre suffisant de participants et la météo qui peut s'avérer capricieuse sous ces latitudes. Donc, un séjour d'une semaine ne semble pas déraisonnable si l'on veut visiter toutes les îles et prendre le temps de s'imprégner de l'esprit de ce lieu de légende.

La luminosité extraordinaire et les couleurs vives des habitations contribuent à rendre les paysages de l'archipel exceptionnels.

L'époque difficile où les familles de pêcheurs survivaient sans beaucoup d'aide sur ces îles peu hospitalières est révolue. Les jeunes générations ont domestiqué le climat et vivent à la canadienne.

 
     
 

Repère incontournable pour la navigation des petits et des grands navires et souvent le premier contact avec Saint-Pierre quand on arrive par la mer, le phare de la Pointe aux Canons est un des monuments caractéristiques de l'Archipel. Et, au soleil couchant, il offre une vue magnifique sur l'Île au Marins.

La cathédrale de Saint-Pierre se trouve sur le lieu de la première église de Saint-Pierre, établie en 1690 et qui fut détruite lors d'un incendie en 1902.

Beaucoup de Saint-Pierrais et de Miquelonnais sont d'origine basque.

  Saint Pierre et Miquelon

Par conséquent de nombreuses traditions sont encore présentes comme en témoigne le Zazpiak-Bat de St Pierre construit en 1906, rien de moins que le plus ancien fronton d'Amérique du Nord.

Les îles ont un passé intimement lié à la mer, témoin le monument érigé en hommage aux marins disparus.

A quelques pas de la Pointe aux Canons se trouvent les salines, une alignée de cabanes multicolores mises à disposition par le gouvernement territorial pour l'équipement des pêcheurs artisanaux de Saint-Pierre. Et un peu plus loin une entreprise de pêche et d'élevage... moins artisanale !

 

 
     
 
Saint Pierre et Miquelon - Île aux Marins  

Protégeant la rade de Saint-Pierre, l'Île aux Marins est un véritable musée à ciel ouvert. Elle abritait autrefois une petite communauté de pêcheurs.

De nombreux bâtiments sont conservés avec grand soin par les insulaires et présentent sous forme de mini exposition les conditions de vie souvent rudes des premiers habitants sur l'île.

Au milieu des maisons en bois pimpantes, rose pastel, jaune, outremer, qui égaient les landes battues par les vents et les tempêtes, une église étonnante construite en 1874 : Notre Dame des Marins.

 
 

Derrière, bien plus ancien que le cimetière de Saint-Pierre, celui de l'île aux Marins est particulièrement insolite. Il est ouvert en tout temps et à tous les vents.

La première chose qui surprend : l'absence d'arbre, aucune protection contre les éléments naturels. La cinquantaine de maisons restantes sont aussi colorées que leurs voisines saint-pierraises, mais pas d'habitants. Un village fantôme ? Pas vraiment. Certaines maisons sont des résidences secondaires et il y a aussi deux centres de vacances ainsi qu'un terrain de foot.

Malgré sa modeste superficie, l'Île aux Marins a toute une histoire à raconter. A une époque pas si lointaine, il y avait deux cents maisons pour 600 à 800 habitants. L'activité principale s'organisait autour de la morue. On appelait « graviers » les jeunes venus de France dont la tâche consistait à faire sécher les morues sur des “graves”, des grosses pierres plates disposées entre les maisons. A cette époque la pêche battait son plein... et nourrissait son homme !

Moins pratique, moins confortable et plus exiguë que sa grande sœur Saint-Pierre, l'Île aux Marins se vida petit à petit de ses habitants. Les derniers sont partis en 1963. Pourtant en 1960, l'arrivée de l'électricité sur l'île avait constitué un espoir. Un câble électrique sous-marin partait de Saint-Pierre pour rejoindre l'Île aux Marins.

Mais ce lien ténu et fragile, signe d'une vie moins pénible, fut coupé par un navire en 1963. Depuis, il n'a jamais été réparé. C'est beau la France !

 
     
 

Saint Pierre et Miquelon a de quoi faire hennir de plaisir les amoureux du cheval. Pas un mètre carré de pré, de terrain vague qui ne soit occupé par le meilleur ami de l'homme ou son cousin...

L'important est de ne pas tomber sur un mauvais cheval... On peut quand même regretter le manque de liberté de ces magnifiques animaux. Espérons qu'ils ont régulièrement l'occasion de se dégourdir les pattes...

  Saint Pierre et Miquelon - chevaux

 

 
     

Retour  à  Terre-Neuve

 
Terre-Neuve experience : retour à Terre Neuve au parc provincial notre dame  

A peine débarqué à Fortune, il faut repasser par la douane canadienne, ultra moderne... quel contraste avec celle de Saint-Pierre en France, de quoi conforter les américains dans leurs opinions sur nos services nationaux. Je récupère ma voiture et après un arrêt pour m'alimenter je remonte plein nord.

Le camping du parc provincial Notre Dame ne devait être qu'une étape nocturne sur la route de Twillingate.

Mais niché dans une forêt luxuriante et voisin des eaux paisibles de l'étang Junction il s'est révélé enchanteur... et plein de maringouins !

 
     

Twillingate  Island

  Terre-Neuve experience : twillingate island  

Ici la terre, l'eau et le ciel s'enlacent comme de vieux amis !

Twillingate est l'un des villages les plus pittoresques de Terre Neuve. Son quotidien est étroitement lié à l'industrie de la pêche et du traitement du poisson.

Le long de la côte déchiquetée qui conduit au phare, de jolis villages de pêcheurs où les cabanes de pêche sont plus colorées que les maisons.

Twillingate est l'une des rares régions de Terre-Neuve qui peut retracer son histoire à près de 3500 ans, remontant jusqu'aux Indiens maritimes archaïques autour de 1500 avant Jésus Christ.

 
     
 

Une croisière de 3 heures avec « Iceberg Man » (à mon avis ce n'est pas son vrai nom !) pour effleurer les géants de glace. Il m'explique qu'en fondant, les icebergs libèrent des bulles d'air retenues à l'intérieur depuis des milliers d'années.

Et tout à coup, il est là : colosse de glace de plus de trois mètres de haut. L'air se rafraîchit, je sens l'odeur de ces bulles séculaires et des frissons me parcours le corps. Jamais je n'oublierai ce moment magique !

La journée se termine de belle manière au camping du Dido Run Provincial Park situé à quelques kilomètres au sud de Twillingate.

  Terre-Neuve experience : twillingate iceberg boat tour avec icebergman

 

 
     

Gros  Morne  National  Park

  Terre-Neuve experience : gros morne national park  

De réputation internationale, le parc national Gros-Morne présente 1805 km2 de paysages spectaculaires : des fjords et des lacs, des hauts plateaux et des dunes côtières et des forêts boréales magnifiques. Il a été désigné en 1987 Site du Patrimoine Mondial par l'UNESCO en raison de ses caractéristiques géologiques et de sa beauté naturelle.

Outre l'observation de la faune et de la flore, les principales activités offertes au parc Gros-Morne sont le camping, la randonnée pédestre avec plus de 100 km de sentiers, la baignade pour les moins frileux, les excursions en bateau, la pêche et en hiver, le ski de randonnée... mais on n'est pas en hiver !

 
     
 

Le parc est traversé sur toute sa longueur par les montagnes de la Long Range, dont Gros-Morne, le plus haut sommet, atteint 806 m d'altitude. Morne est un mot créole qui veut dire petite montagne arrondie et isolée.

Je termine cette première journée dans ce magnifique parc en rejoignant Norris Point pour admirer le coucher de soleil.

  Terre-Neuve experience : norris point - gros morne national park

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : rocky harbour - gros morne national park  

Par beau temps ou dans la brume, les panoramas de Bonne Bay sont superbes. Le phare de Lobster Cove Head signale depuis 1897 les abords de Rocky Harbour et l'entrée de la baie.

Le coucher de soleil sur Lobster Cove Head Lighthouse est particulièrement saisissant ainsi que l'effet sur les nuages au dessus de Rocky Harbour.

 
     
 

La randonnée est toujours le meilleur moyen pour découvrir un parc. Le Green Gardens est l'endroit idéal pour l'amateur de plein air que je suis.

  Terre-Neuve experience : green gardens - gros morne national park

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : woody point - gros morne national park  

Une autre belle ballade mène à Woody Point où la vue sur Bonne Baie à marée basse est tout simplement enchanteresse...

Depuis des décennies la vie de ce petit village pittoresque est dictée par la mer. Diverses demeures historiques, témoins du passé fastueux, fond face à la mer le long de la route qui conduit au superbe phare en bois.

L'ancienne loge des Orangistes est devenue le Woody Point Heritage Theatre et la John William Roberts House a été transformée en office touristique... c'est beau le progrès !

 
     
 

Les villages de la région de Gros-Morne font partie intégrante de son paysage et de son patrimoine.
Ils sont le témoignage vivant des liens durables qui existent entre les habitants et la mer où le quotidien est souvent rythmé par le grincement des casiers à homards.

Le homard du nord de l'Atlantique est un délice. Sa chair est très recherchée. Mais de plus en plus, la demande pour ce crustacé dépasse sa capacité de reproduction.

Il y a en effet quelque chose de magique dans ces villages isolés de tout et balayés par le vent, où tourbillonnent les brumes et les récits de pêche et d'aventure.

  Terre-Neuve experience : les villages du gros morne national park

Les jours s'écoulent doucement, et les habitants forment une communauté chaleureuse de loups de mer, de chasseurs de phoque, d'artistes et d'exilés de la grande ville.

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : western brook - gros morne national park  

Un sentier qui traverse un relief de tourbières littorales et de crêtes boisées mène à l'embarcadère d'où part une jolie (mini) croisière sur le lac Western Brook pour aller défier les faces abruptes de la Long Range Mountain.

Le ruisseau Western Brook s’est frayé un chemin dans la forêt boréale jusqu’à l’océan en creusant dans les monts Long Range un canyon qui a formé un fjord d’eau douce.

Un site sauvage et grandiose que seule une promenade en bateau permet d'appréhender. Au programme : chutes d’eau et cascades, aigles à tête chauve et caribous.

 
     
 

A peine le nez hors de la tente, deux amis matinaux viennent à ma rencontre. Des renards roux, courts sur pattes et fins, ils ressemblent à des petits chiens. Avec leur regard brillant d'intelligence, ils en ont aussi le comportement.

La coloration de leur fourrure est changeante. Outre le roux, les renards du Gros-Morne connaissent une phase noire ou argent, une phase jaunâtre et une phase tachetée, caractérisée par un mélange de tons.

En tout cas, ceux là, ils ne leur manquaient plus que la parole... ils m'ont suivi jusque sur la route où j'ai du me résoudre à les faire fuir - les chasser - dans les bois pour leur sécurité.

  Terre-Neuve experience : renards roux du gros morne national park

 

 
     

En  route  pour L'Anse  aux  Meadows

  Terre-Neuve experience : arches provincial park  

La pluie a frappé la toile de tente toute la nuit et la lumière du jour vient réveiller doucement la forêt qui se remet à peine de ce déluge nocturne. Les dernières grosses gouttes tombent encore mais la faim matinale m'oblige à m'extraire du duvet bien douillet et puis j'ai une longue route et un point de chute prometteur...

Direction plein nord, la route des Vikings qui longe la côte ouest me conduit tout d'abord au Parc Provincial Arches.

Des arches naturelles créées dans un rocher par l'action des marées.

 
     
 

Le superbe phare de Point Riche, un petit coin de Normandie à Terre-Neuve... puis la route égraine ses paysages grandioses, ses filets de pêche, ses cabanes et ses barques aux couleurs vives délavées par le sel et les embruns... puis le premier ferry pour le Labrador...

  Terre-Neuve experience : point riche

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : région de Belle Isle  

De Gros-Morne jusqu'au détroit de Belle Isle la route qui longe la côte ouest présente des paysages rocailleux d'une saisissante solitude que seul l'envol de sternes arctiques vient troubler.

Camping au Pistolet Bay provincial Park... tout un programme !

 
     

L'Anse  aux  Meadows

  Terre-Neuve experience : st anthony - l'anse aux meadows  

L'Anse aux Meadows

Les lumières si particulières de la pointe nord ouest de Terre Neuve. La journée, sur la cote déchiquetée de St Anthony et de son phare ou sur les minuscules (!) villages de pêcheurs de la Pistolet Bay en fin d'après midi.

Le drapeau Acadien revendique la présence francophone dans la région.

 
     
 

Le site national historique de L'Anse aux Meadows se situe à la pointe septentrionale de l''île de Terre-Neuve où les restes d'un village viking furent découverts en 1960. Il s'agit du seul site avéré viking en Amérique du Nord.

L'établissement se composait d'au moins 8 bâtiments, avec une forge et un haut-fourneau et une scierie qui alimentait un chantier naval. On a retrouvé des outils de couture et de tricotage, indices de la présence de femmes. L'endroit ne semble avoir été occupé que quelques années.

Les fouilles qui y eurent lieu pendant plusieurs années y exposèrent maisons, instruments et outils qui permirent d'établir la datation du site.

  Terre-Neuve experience : site national historique de l'anse aux meadows

L'établissement fondé plus de 500 ans avant l'arrivée de Christophe Colomb abrite les plus anciennes traces de la présence européenne en Amérique du Nord.

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : exposition et musée du site national de l'anse aux meadows  

Le centre d’accueil présente une maquette du site à l’époque des Vikings, une collection d’objets dont seuls quelques uns ont été trouvés sur place, les autres sont d'origine scandinave ou plus simplement des copies et un audiovisuel intéressant, sur l’histoire des fouilles, qui constituent une très bonne introduction à la visite du site archéologique.

Désigné comme Site du Patrimoine Mondial par l'Unesco, on pense qu'il pourrait s'agir de la colonie quasi légendaire de «Vinland» fondée par l'explorateur Leif Ericson aux alentours de l'an mil.

De sympathiques animateurs costumés recréent l'ambiance et la vie supposée des Vikings avec beaucoup de passion et de sincérité... et un soupçon de schizophrénie !

 
     
 

Le climat est froid, la région est baignée par le courant du Labrador qui descend tout droit de l'océan arctique. Au printemps, la fonte des glaces amène ici plus qu'ailleurs de superbes icebergs, qui parfois bloquent entièrement les baies côtières.

Ce courant est aussi responsable des brouillards fréquents.

En bord de mer un parc d'attraction sur le thème des vikings, bien sûr, ne semble pas attirer les foules. A ne pas confondre avec le site national de L'Anse aux Meadows.

  Terre-Neuve experience : baie de l'anse aux meadows

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : cape onion - l'anse aux meadows  

Coucher de soleil à Cape Onion.

 
     
 

Rencontres insolites dans la région de L'Anse aux Meadows.

  Terre-Neuve experience : rencontres insolites de l'anse aux meadows

 

 
     

En  route  pour  St.  Vincent

  Terre-Neuve experience : en route pour St. Vincent  

Le voyage touche à sa fin, je suis à la pointe nord de Terre-Neuve, au bout du bout. La pluie tape fort sur la fragile toile de tente et je cherche une idée qui me permettrai de terminer en beauté.

Je me souviens, au début de mon périple, à Witless Bay, lorsque je photographiais un iceberg au soleil couchant, Mary s'était joint à moi, elle arrivait de St. Vincent et me disait enthousiaste « là-bas,  tu peux observer les baleines depuis la plage... » mais elle n’avait pas d’appareil pour confirmer ses dires…

Alors je décide de lui faire confiance et je mets le cap sur la pointe sud de la péninsule d’Avalon, un sacré bout de route, mais le jeu en vaut la chandelle et de toute façon il ne me reste plus que deux jours avant d’embarquer à St. John’s pour Montréal alors… qui ne tente rien...

 
 

Pratiquemment sur le trajet, je m'arrête au Cataracts Provincial Park qui bénéficie d'une météo plus clémente.

 
     

St.  Vincent

  Terre-Neuve experience : baleines à bosses - St. Vincent  

Retour dans le Sud de la Péninsule Avalon, près de la petite ville de St. Vincent pour voir les acrobaties et le spectacle extraordinaire des baleines à bosses : frappe des nageoires pectorales sur l'eau ou de la caudale, sortie de la tête au dessus de la surface de l'eau, saut parfois totalement en dehors de l'eau.

Ces comportements aux diverses significations, parade amoureuse, communication, enlèvement des coquillages parasites, etc... constituent les magnifiques passes du ballet grandiose qu'elles offrent aux spectateurs chanceux.

 
 

La baleine à bosse fait partie des baleines à fanons. Elle atteint 12 à 16 mètres de long et pèsent en moyenne 36 tonnes. Elle s'alimente l'été et vit sur ses réserves l'hiver. Elle se nourrit de krill, en filtrant de grandes quantités d'eau, et de petits poissons en les étourdissant en frappant l'eau avec ses nageoires.

 
     
 

Spectacle tout aussi extraordinaire des Fous de Bassan.

En groupe, ils planent haut dans les airs avant de plonger comme des flèches dans la mer (de 60 à 90 km/h), lorsqu'ils aperçoivent un poisson (maquereau, hareng... ou calmar), ensuite ils se laissent remonter à la surface comme des ballons.

C'est ce comportement qui leur a valu leur appellation.

  Terre-Neuve experience : fous de bassan - St. Vincent

 

 
     
 
Terre-Neuve experience : St. Vincent sunset  

Coucher de soleil sur St Vincent English Cape.

 
     

Retour  sur  St. John's

  Terre-Neuve experience : retour sur St. John's  

La côte sud de Terre-Neuve se réveille sous un manteau de brouillard... je reprends la route en longeant la côte est vers le nord, direction St. John's. J'avais bien noté sur la carte quelques points d'intérêts mais la brume qui refuse de se dissiper me laisse peu de possibilité de prise de vue.

Ce n'est pas bien grave, le voyage a été riche en découvertes et en rencontres inoubliables.

Je passe ma dernière nuit à Terre-Neuve dans la bed & breakfast qui m'a accueilli en début de séjour : l'Abba Inn, une des meilleurs adresses de St. John's. Ce soir je vais boire un verre (ou deux) en ville, dans une des nombreuses tavernes et manger une steak de caribou.

Demain je reprends l'avion pour Montréal...

 
     
 

L'île de Terre-Neuve ainsi que le Labrador, loin des circuits touristiques traditionnels, offrent aux amateurs de plein air d'innombrables occasions de découvrir une nature riche et sauvage.

Sans trop de mal, on peut aisément observer des caribous ou des orignaux, des colonies de macareux moines ou de fous de Bassan, ou encore, depuis la côte, admirer le va-et-vient des baleines ou la lente dérive d'un iceberg. Et emprunter un des nombreux sentiers de randonnées sur les traces des Vikings.

Malgré une météo capricieuse, il est préférable de camper pour être au plus près des éléments et de toute façon l'infrastructure hôtelière n'est pas très développée et ce n'est pas plus mal.

Que du bonheur !

 
     

   
 
     
 
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